L\’École Psychanalytique du Centre Ouest de l\’ A.L.I., EPCO, nous fait part de leur \ »second round\ » de réunions autour du séminaire de Jacques Lacan \ »L\’Éthique de la Psychanalyse\ » travaillé cette année.
Il est possible d\’y participer en s\’inscrivant par mail (lien en bas de page).
Éthique, 2ème round.
Lors de notre première journée, nous suivions Lacan dans son interrogation de l\’éthique incluse dans la psychanalyse telle que Freud l\’a élaborée. Comme toute éthique, celle-ci se définissait d\’être le rapport du sujet à la jouissance, aussi bien physique que des biens. Mais à la différence, par exemple, d\’Aristote qui en trouvait la solution dans la visée d\’un \ »Souverain Bien\ » au moyen de la tempérance, de la juste mesure; Lacan, suivant le fil de l\’œuvre freudienne, montrait qu\’il s\’agissait ici de la visée de l\’objet du désir, organisée par le principe de plaisir et sa problématique, en tant que cet objet, de par nature impossible puisque d\’emblée perdu, \ »das Ding\ », mettait comme condition de ne pas l\’atteindre, d\’en rester à la frontière, puisque l\’atteindre serait atteindre le vide même le constituant. La loi, étrange elle-même de se fonder sur le meurtre du père, viendrait faire protection de ce vide, cet impossible, d\’ériger cette frontière par l\’interdit de l\’inceste, \ »das Ding\ » étant la \ »Mère\ », \ »mère primitive\ », ( et futur objet a?). Dans un mouvement éthique, à cet impossible, la sublimation semblait pouvoir apporter solution: la \ »Dame\ » de l\’amour courtois, mise en place de la \ »Chose\ », cristallisait la visée du désir: incarnant à la fois le sublime de l\’objet et l\’impossibilité à l\’atteindre. Mais déjà s\’y montrait quelque faiblesse: un troubadour, gardant la structure de l\’amour courtois, pouvait le retourner en obscénité. Nécessité en conséquence de poursuivre aussi bien dans la voie de \ »das Ding\ » que de la jouissance.. C\’est là que débute notre seconde round. Lacan poursuit donc son interrogation du désir et de la jouissance aux limites de l\’impossible de la \ »Chose\ ». Là où mènerait Sade tentant la transgression de ces limites, dans la douleur et l\’humiliation, et jusqu\’au cœur de la \ »Chose\ » même, imaginant une mort de la nature au-delà de la mort, où elle serait néantisée jusque dans ses lois de renouvellement. Si Freud s\’interroge bien sur la mort, l\’instinct de mort, la destructivité de l\’espèce humaine, la méchanceté du prochain du commandement chrétien, c\’est finalement vers la tragédie que Lacan nous entraine. Car, dit-il, l\’éthique de la tragédie c\’est l\’éthique de la psychanalyse. Et la tragédie d\’\ »Antigone\ » est exemplaire en tant que s\’y nouent une position éthique radicale, une confrontation à cette mort au-delà de la mort, (où peut s\’entendre aussi l\’impossible de la \ »Chose\ »), et la beauté. Celle-ci apparaissant comme une voie possible de sublimation. Lacan finira ses leçons en articulant que l\’éthique de la psychanalyse est une éthique du désir et posant \ »que la seule chose dont on puisse être coupable, dans la perspective analytique, est d\’avoir cédé sur son désir\ », à l\’opposé donc de cette transformation en \ »Ne pas céder sur son désir!\ », injonction surmoÏque de jouissance, transformation à propos de laquelle il resterait à s\’interroger.
C\’est donc à l\’étude et l\’exploration de cette seconde partie que nous allons consacrer nos rencontres. Elles se dérouleront les Lundi 22, Mercredi 24, Vendredi 26 de 20 à 22 heures et si nécessaire le Samedi 27 à partir de 17 heures. Par visioconférences, puisque les circonstances actuelles le nécessitent. Pour y assister et y participer, il est nécessaire de s\’inscrire par mail en cliquant sur le lien suivant. Un mail en retour vous sera adressé la veille ou le jour même comportant les coordonnées de la visioconférence, liens et codes de connexion.
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Cordialement
ALI-Epco Ecole psychanalytique du Centre-Ouest
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