Animé par Patrick Faugeras,
psychanalyste, écrivain, traducteur
Première rencontre: Arles, lundi 4 mars 19h
Séminaire clinique autour de l’œuvre de Gaetano Benedetti
Patrick Faugeras est psychanalyste à Alès et traducteur. Il a traduit un séminaire inédit de Gaetano Benedetti et propose de le mettre au travail avec un groupe de clinicien. La première rencontre aura lieu le lundi 4 mars entre 19h et 21h à Arles. Elle permettra de définir le dispositif de ce séminaire. Inscription obligatoire: acpi13200@gmail.com, le lieu sera précisé lors de l’inscription.
Nous vous proposons, en nous appuyant sur un séminaire clinique inédit de Gaetano Benedetti, Le fil rouge du narcissisme, d’aborder la clinique telle qu’il la conçoit mais aussi, forts de nos propres expériences, et pour répondre à cette invitation à laquelle GB toujours conviait, de penser notre clinique selon ce fil créatif qui s’impose lorsque la clinique est mise au poste de commandement. Bien qu’internationalement reconnu, traduit dans de très nombreuses langues, Gaetano Benedetti, le clinicien comme l’auteur, reste en France passablement méconnu. Il est vrai que l’originalité de son parcours tout autant que la particularité de sa clinique, consacrée en grande partie à des modalités d’existence de type psychotique, mettaient directement en cause une certaine orthodoxie psychanalytique. Original, il le fut par son parcours qui l’a amené à croiser les grands penseurs de la psychiatrie internationale comme, entre autres, Manfred Bleuler, Ludwig Binswanger, Carl Gustav Jung ou encore Karl Abraham.
Mais original, il le fut essentiellement dans son application et son engagement à placer toujours au centre de sa pratique, de son engagement, de son approche théorico-clinique, le thérapeutique. Pour Gaetano Benedetti, il ne suffisait pas de comprendre ces existences en échec torturées par la psychose, il s’agissait de les soigner, voire de les guérir. En effet, bien que résolument freudien, ce qui se vérifiera tout au long de son œuvre, force lui sera de constater que les découvertes freudiennes, bien qu’essentielles, restent un peu courtes quant à la clinique des psychoses, aussi bien au niveau théorique qu’au niveau technique. Le cheminement théorique de Gaetano Benedetti, toujours soucieux d’élaborer une clinique des psychoses, va le conduire à lire Freud, et à s’intéresser au champ des névroses à partir de cette clinique spécifique, qu’il n’hésitera pas à qualifier de fondamentale, plutôt que l’inverse (de la névrose vers la psychose). Une conséquence de cette lecture « inversée », c’est que le regard clinique de Gaetano Benedetti va porter sur la nature du transfert plutôt que sur la structure psychopathologique du sujet, s’intéressant aux modalités transférentielles qui peuvent revêtir tantôt un caractère psychotique tantôt un caractère névrotique, indépendamment de la « structure ».
Il n’est pas aisé face au monde de la psychose pour le thérapeute, face à la violence ou à la bizarrerie des comportements et des modes de pensée, tel un funambule marchant sur un fil entre rejet et confusion, de trouver et garder un certain équilibre. C’est bien évidemment, le travail d’interprétation en rapport avec les dynamiques transférentielles, effectué en supervision, qui va permettre au thérapeute, engagé dans la complexité de la relation, de se tenir dans cette position inconfortable qui consiste à avoir un pied dedans tout en gardant un pied dehors.
—
Agnès Benedetti
Psychanalyste
Supervisions, formations
Directrice ACPI
45, Ave Sadi Carnot
13200 Arles – 06.98.17.65.93